Le PDG de Mitsubishi s'excuse alors que le scandale de fraude sur les émissions s'étend à tous les véhicules vendus au Japon

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Anonim

Le PDG de Mitsubishi, Osamu Masuko, a présenté aujourd’hui des excuses publiques pour le scandale de tricherie sur les émissions qui dure depuis 24 ans et qui a décimé le cours de ses actions et entraînera probablement des milliards de dollars en paiements de règlement. Ces remarques ont fait suite à la publication d'un rapport selon lequel les six modèles de Mitsubishi vendus au Japon depuis 1992 avaient été affectés par la fraude en matière d'émissions, au lieu des quatre que la société avait précédemment divulgués. Les autorités américaines ont ouvert une enquête sur les Mitsubishi distribués à l'étranger, mais jusqu'à présent, le scandale semble limité à environ un million de voitures vendues au Japon.

Les acheteurs de voitures japonais sont éligibles à des subventions gouvernementales substantielles s’ils achètent des véhicules qualifiés d’économes en carburant. Violer les termes de ces tests d'émissions est qualifié de fraude au kilométrage et est passible de sanctions pénales et civiles. Le ministère des Transports du Japon avait ordonné à Mitsubishi de publier les résultats de son enquête interne sur le scandale avant le 11 mai, y compris les noms des employés responsables, mais il n’est pas clair si l’entreprise a pleinement donné suite à la demande du gouvernement.

Alors que les détails complets de la tricherie restent obscurs, les responsables de Mitsubishi ont admis avoir sur-gonflé les pneus des voitures avant leur test d'émissions, une manoeuvre semblable à celle de Tom Brady pour améliorer leurs statistiques sans respecter les règles. Certains responsables de la société ont également constitué des données sur les émissions pour leurs rapports. Il n’existe à l’heure actuelle aucune falsification généralisée des logiciels, à l’origine du scandale extraordinaire de Volkswagen.

Avec un million de véhicules soupçonnés d'être impliqués dans le scandale de la triche, les acheteurs et les régulateurs automobiles n'auront probablement aucune difficulté à trouver un terrain pour entamer des poursuites contre la société. Mais à la fois en termes de gravité et d’ampleur, le scandale Mitsubishi n’a toujours rien à envier aux 11 millions de véhicules Volkswagen équipés d’un logiciel d’essais truqué. Les appareils ont induit les autorités en erreur quant aux émissions de véhicules, affectant les véhicules vendus dans le monde. Les autorités américaines réclament à elles seules des amendes de 18 milliards de dollars et environ 5 000 dollars des États-Unis pour chaque acheteur d’automobile qui doit à présent amener ses véhicules pour effectuer des réparations importantes.

Les informations mises à jour ont fait chuter le stock de Mitsubishi lorsque la nouvelle d’un scandale potentiel a été révélée pour la première fois en avril. La société avait réussi à regagner du terrain avant que le rapport de mercredi ne la renvoie à nouveau. Même si elle peut parfois rebondir pour économiser sa valeur en stock, Mitsubishi sera sans aucun doute en concurrence avec Volkswagen pendant une longue période sur la distinction peu enviable du constructeur automobile le moins digne de confiance.