Le Canada ouvre de nouveau la voie en reconnaissant l'héroïne comme un médicament

$config[ads_kvadrat] not found

Michael Jackson - Thriller (Official Video)

Michael Jackson - Thriller (Official Video)
Anonim

Le gouvernement canadien a discrètement légalisé mardi l’héroïne sur ordonnance, ouvrant ainsi la voie de la nécessité absolue de lutter contre la toxicomanie grave. Dirigée par le Premier ministre Justin Trudeau, éveillé à l'extrême, cette décision reflète l'approche de plus en plus progressive et fondée sur la science du gouvernement visant à traiter la toxicomanie - une approche qui met l'accent sur la santé publique avant la criminalisation. Pour les toxicomanes du Canada Trudeau, le poison pourrait aussi être le remède.

Maintenant, en vertu du règlement sur les médicaments récemment approuvé, qui a été signalé pour la première fois par le Washington Post mardi, les médecins canadiens peuvent prescrire de l'héroïne de qualité pharmaceutique à des toxicomanes qui ont épuisé toutes les autres options de traitement. Celles-ci impliquent généralement des utilisateurs en sevrage avec de la méthadone, un opioïde qui prévient certains des symptômes de sevrage de l’héroïne sans effet pervers, ainsi que de la réadaptation. Celles-ci ne fonctionnent pas toujours, car les utilisateurs à la recherche d’une solution adéquate abandonnent souvent le traitement avant qu’il ne devienne efficace.

Le gouvernement Trudeau a flirté avec l’idée de l’héroïne légale depuis mai, motivé par la nécessité d’atténuer les lois antidrogues strictes instituées par l’ancien gouvernement conservateur du pays et portées par le succès des sites d’injection légale du pays. Dans ces cliniques - comme la clinique novatrice Crosstown de Vancouver, ouverte depuis 2005 -, les toxicomanes extrêmement sévères reçoivent jusqu’à trois doses d’héroïne pure administrées par une infirmière par jour, ce qui est essentiel pour maintenir le taux de décrochage (et d’infection) du programme de traitement à un faible niveau.

En vertu des nouvelles lois, les médecins devront toujours demander à Santé Canada l’accès à l’héroïne de haute qualité, mais leur donner le pouvoir de la prescrire est une étape rapide et extrêmement importante dans le démantèlement d’un système de réglementation des médicaments désuet qui n’a clairement pas été traité. prévenir la dépendance. Le Canada se joint à huit autres pays, tous situés en Europe, qui ont adopté des approches similaires axées sur la santé pour lutter contre l'abus chronique d'opioïdes.

Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement Trudeau de considérer la science plutôt que des idées fausses, ce qui suggère fortement que l’héroïne peut et doit être reformulée en tant qu’outil de réadaptation. Il semble que la solution au problème de la dépendance à l'héroïne consiste à faire en sorte que les patients restent en traitement, ce qui prend du temps. Pendant cette période fragile, la tentation de revenir à l'héroïne illégale (et aux moyens illégaux de l'obtenir) est grande - en particulier lorsque plus faibles, les opioïdes de substitution sont tout ce qui est disponible. Dans un article de 2009 dans le New York Times à propos des avantages de l’héroïne légale - une idée assez nouvelle dans la communauté scientifique - un médecin a résumé le problème le plus important en matière d’entretien à la méthadone: «Beaucoup de patients ne veulent pas en prendre; ça ne leur plaît pas.

En l'absence d'autres options, les médecins n'ont d'autre choix que de considérer l'héroïne elle-même comme une forme de traitement. Un article danois, publié dans la revue Culture, médecine et psychiatrie en 2015, a souligné l'utilité de l'héroïne prescrite médicalement dans le cadre du «processus de transformation de l'héroïne en médicament». De même, une étude canadienne publiée dans le New England Journal of Medicine en 2009, il a été signalé que traiter les grands dépendantes de l’héroïne avec la drogue de leur choix au lieu de la méthadone était un meilleur moyen de s’assurer qu’ils resteraient dans leurs programmes de traitement. Au cours de l'essai, les patients sous diacétylmorphine injectable étaient également plus susceptibles de réduire leur consommation de drogues illicites et de participer à d'autres activités illégales que ceux sous méthadone par voie orale. Cela a également été démontré en Suisse et aux Pays-Bas, où l'héroïne sur ordonnance est légale depuis des années.

Il est intéressant de noter que dans nombre de ces études et dans la décision canadienne, l’héroïne de qualité pharmaceutique est désignée par le nom chimique de sa diacétylmorphine, un puissant agent chimique, et non par son nom de rue. Cela suggère que, comme la CBD de la marijuana et la mitragynine du kratom, c’est l’ingrédient actif, et non le médicament lui-même, qui est médicalement important. Lorsque nous «pharmacologisons» l'héroïne, nous nous sentons moins en conflit quant à son utilisation en tant que médicament.

Cela ne veut pas dire que l'héroïne est moins dangereuse que nous le pensions. Bien au contraire: entre 2007 et 2014, le nombre de décès liés à l'héroïne aux États-Unis a triplé, passant de 3 036 à 10 574, indique la DEA. De nos jours, l’héroïne de rue est coupée avec le fentanyl synthétique super-opioïde, ce qui le rend encore plus meurtrier - et, pour les grands toxicomanes, peut-être même plus attrayant. Mais alors que l'héroïne de rue devient une menace de plus en plus dangereuse pour les toxicomanes, anciens et nouveaux, est-ce vraiment une si mauvaise idée de recourir à l'héroïne sur ordonnance pour les tenir à l'écart des rues?

$config[ads_kvadrat] not found