Rohingya Language: transformer un dialecte en une langue numérisée

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Anonim

Alors que les Rohingyas ont subi une oppression violente au Myanmar, ils pourraient se procurer un nouvel outil pour préserver leur identité culturelle: un langage numérique.

Le consortium Unicode, organisme à but non lucratif responsable de la création de la norme universelle de caractères numériques et de chiffres, envisage d'encoder «Hanifi Rohingya», un système d'écriture développé pour les Rohingya dans les années 1980. Jusque-là, le dialecte n'avait pas de script écrit. Il a été créé par Mohammad Hanif, un érudit islamique qui a étudié de manière approfondie la langue, un dialecte de Bangali, lié à la langue chittagonienne du sud-est du Bangladesh.

Un alphabet numérique permettrait aux Rohingyas d'utiliser les médias sociaux, d'envoyer des textes et d'écrire des courriels dans leur propre langue. Bien que de nombreux Rohingyas n’aient pas l’alphabétisation et l’accès à la technologie nécessaires pour faire face à une oppression au Myanmar assimilée à un nettoyage ethnique, cette décision aurait des conséquences symboliques majeures.

«Si un peuple n’a pas sa propre langue écrite, il est plus facile de dire qu’en tant que groupe ethnique, vous n’existez pas», a déclaré Hanif à la AFP.

Pour une population qui vit une diaspora mondiale, la possibilité d’un dialecte devenu un langage numérique pourrait faciliter la connectivité et la communication des Rohingyas à travers le monde.

À la fin du mois d’août, une vague d’attaques violentes perpétrées par l’armée du Myanmar a donné lieu à des viols de masse et à des milliers de meurtres dans les villages de Rohingya au Myanmar. Le pays à majorité bouddhiste ne reconnaît pas les Rohingya en tant que citoyens du Myanmar. Début décembre, environ 650 000 Rohingya avaient fui le Myanmar. Selon des statistiques récentes, le nombre de Rohingyas au Bangladesh serait de 950 000, dont un demi-million en Arabie saoudite, 350 000 au Pakistan et environ 400 000 au Myanmar. Des milliers d’autres se trouvent en Malaisie, en Inde, en Thaïlande et aux États-Unis.

Une décision finale sur le développement de «Hanifi Rohingya» sera prise en février, selon un courriel du Consortium Unicode envoyé à l'AFP.

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